
Sur la table de la galerie Raster de Varsovie, un ordinateur, un café froid, des catalogues des différents artistes de l’exposition en cours et un lourd album photo familial. On passerait devant sans y prêter garde si le titre n’était pas en arabe.

A l’intérieur le récit photographique du voyage en Iran de l’artiste polonaise Aneta Grzeszykowska. La tête recouverte d’un foulard rose, elle sillonne parmi les édifices historiques des grandes villes iraniennes en compagnie de sa fille et s’installe peu à peu au sein d’un quotidien iranien. Celui d’autres femmes.

Depuis des années l’artiste revisite l’album familial parfois en s’extirpant elle-même des image. Ici, elle devient la figure central de son travail à l’instar d’une Cindy Sherman mélancolique.